Publié le 31/05/2013 à 06h00
Un jumelage exemplaire
Le directeur des services du département de la ville de Galati, jumelle de Pessac, est venu trois semaines prendre des idées pour créer une Agence de l’énergie.

François Menet-Haure, Cristea Constantin et Laure Curvale devant la chaufferie de Saige. (photo W. D.)
Un petit tour par la Roumanie, est un bon moyen de mieux connaître Pessac et de réviser ses classiques en matière de géographie et d’économie d’énergie. « Galati est comparable par son climat, ses modes de chauffage, son intérêt pour les énergies renouvelables, son sol alluvionnaire », égrène Constantin Cristea, directeur des services du Département de Galati. C’est donc par leur lit que le Peugue et la Garonne rappellent le Danube, comme un grand frère. Cet immense fleuve de 3 000 kilomètres, fait garde-frontière avec l’Ukraine avant de se jeter dans la Mer Noire, dont la taille se situe très précisément entre le Bassin d’Arcachon et l’Océan Atlantique.
Il y a aussi du vin à Galati que les quelques Pessacais goûtent au gré des échanges. En revanche, il lui manque une agence locale de l’énergie et du climat comme celle de la CUB et que la Roumanie nous envie. Se renseigner à son sujet en vue d’en implanter une dans sa ville était l’un des buts du séjour de trois semaines, qui se termine ces jours-ci, de Cristea Constantin.
Ça chauffe à Saige
Ça tombe bien, c’est l’élue pessacaise Laure Curvale qui la préside. « Les bilans énergétiques réalisés par l’agence permettent d’orienter les choix, comme développer les énergies renouvelables et les réseaux de chaleur. »
Accompagnée de François Menet-Haure, elle a ainsi montré l’installation géothermique qui alimente à 90 % (le gaz assure le complément) le réseau de chaleur de Saige, en partenariat avec Domofrance. 1 500 logements sociaux et 100 logements étudiants sont ainsi chauffés, à moindre coût, eau chaude comprise. « C’est une technologie qui est bien adaptée à notre région et qui fait des progrès notamment dans la récupération d’eau. »
Le forage de Saige va la chercher à 1 000 mètres de profondeur. « Cela convient très bien à de gros consommateurs comme les logements collectifs et les bâtiments publics. Il faut utiliser la source la mieux adaptée au besoin », ajoute François Menet-Haure.
Ça gaze en RoumanieHeureuse Roumanie ! « Nous avons beaucoup de gaz », se réjouit Cristea Constantin. « Mais il faut compléter avec différentes sources d’énergie. Le Danube offre un potentiel, l’éolien et le solaire aussi. » C’est pourquoi, ses hôtes, dont Odette Eyssautier (jumelage) lui ont organisé une visite de l’entreprise Valorem de Bègles. Car les liens avec Pessac ne sont pas restrictifs. D’ailleurs Galati est aussi en train de faire sa CUB, en fusionnant avec Braila, 550 000 habitants. Ajoutés aux 300 000 du district de Galati (60 000 pour la ville, comme Pessac), on serait là aussi un dans l’idée d’une métropole millionnaire. Malgré ses dissensions, l’Europe cultive ses convergences